L'exécution de Saddam Hussein
L'Inde, un pays qui avait entretenu de bonnes relations avec le régime de l'ancien président irakien, s'est dit "déçu que l'exécution ait eu lieu", et a dit espérer "que ce triste événement n'affectera pas le processus de réconciliation et de retour à la paix et à la normale en Irak", a déclaré le ministre des affaires étrangères Pranab Mukherjee. Dans plusieurs villes du pays, qui compte 130 millions de musulmans, des milliers de musulmans sont descendus dans les rues pour protester contre cette exécution, lançant des slogans contre les "impérialistes" américains.
Au Pakistan, le gouvernement, allié des Etats-Unis dans la lutte anti-terroriste, a également exprimé l'espoir que ce "triste événement, qui rappelle à nouveau que la violence continue à dominer en Irak, (...) n'exacerbera pas encore plus la situation". Des petites manifestations ont eu lieu dans la capitale Karachi.
Au Bangladesh, un millier de personnes ont manifesté dans la capitale Dacca, criant "Jugez Bush et Blair pour crimes contre l'humanité". Le gouvernement n'a pas réagi officiellement, mais le parti de gauche au pouvoir, le Bangladesh Samjtantrik Dal, a condamné "un procès qui n'a été qu'une farce. L'équipe Bush-Blair a commis mille fois plus de crimes que Saddam."
L'Organisation de la conférence islamique (OCI) a appelé les Irakiens à "rester unis". La Ligue arabe a également souhaité que la "fin tragique" de Saddam Hussein n'attise pas les conflits qui déchirent l'Irak.