le siwak
Bismillah
As-Siwâk
Ecorce de Noyer séchée, cette plante originaire du Maghreb aux vertus antiseptique et cicatrisante blanchit les dents et élimine les impuretés. Le souak purifie l'haleine et assainit les gencives. Il rend les dents solide et plus brillantes. Frotté sur les lèvres, il donnera une couleur marron orangé naturelle.
Le siwak est issue d'un arbre, l'Araq. Il garantit une bonne hygiène buccale. Il est utilisé pour nettoyer les dents et les rendre plus blanches. Il contient des agents antiseptiques qui purifient la bouche et les gencives. Par ailleurs, il favorise la digestion. Son sachet assure une meilleure conservation.
ses différentes formes
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L'Envoyé de D’Allah a dit : " Recourez au siwâk (cure-dent) car le siwâk purifie la bouche et procure l'agrément du Seigneur. Chaque fois qu'il est venu me voir, l’archange Gabriel me recommandait le siwâk au point que j'ai crains qu'il nous soit prescrit à moi et ma communauté" (Ibn Mâjjah). Dans une autre version: "On m'a tellement ordonné le siwâk que j'ai cru que des versets du Coran ou une révélation allaient descendre sur moi".
Selon 'Abû Hurayra (qu'Allah soit satisfait de lui),
l'Envoyé d'Allah () a dit: "Si ce n'eût été trop d’imposer aux Croyants -ou, selon Zuhayr, à ma Communauté- je les aurais ordonné de faire usage du siwâk (instrument pour se nettoyer les dents) avant chaque prière". Hadith dans le Sahih de Boukhari & Mouslim
'Abû Mûsa (qu'Allah soit satisfait de lui), a dit:
"Un jour que je suis entré chez le Prophète (), je le trouvai en train de nettoyer ses dents avec le siwâk". Hadith dans le Sahih de Mouslim
Hudhayfa (qu'Allah soit satisfait de lui), a dit:
"Le Prophète () avait l'habitude de frotter ses dents avec le siwâk, quand il se réveillait la nuit pour faire les prières de Tahajjud". Hadith dans le Sahih de Mouslim
Le récit de `A'icha (qu'Allah soit satisfait d'elle):
D'après Zurâra, Sa`d ibn Hichâm ibn `Amir voulut combattre dans le sentier d'Allah. Arrivé à Médine, il rencontra quelques médinois qui le lui défendirent et l'informèrent qu'un groupe de six personnes eurent le même désir du vivant même du Prophète (). Le Prophète () le leur interdit, en disant: "Vous ne me prenez pas pour un exemple à suivre?". Quand ils l'avaient mis au courant, il (Sa`d) renoua sa liaison avec sa femme qu'il avait répudiée, au su et au vu des témoins. Il vint ensuite trouver Ibn `Abbâs qu'il interrogea au sujet de la prière de witr que l'Envoyé d'Allah () avait l'habitude d'accomplir. -"Savez-vous qui est la personne la plus informée sur la prière de witr du Prophète () ?", lui dit Ibn `Abbâs. -"Qui est-ce?". -"C'est `A'icha, va lui poser ta question, puis reviens m'informer de sa réponse". -"Je suis allé donc la trouver, en route, j'ai passé par Hâkim ibn 'Aflah à qui j'ai demandé de m'accompagner chez elle". Il dit, alors: "Je ne l'approcherai plus, car je l'avais défendue de rapporter quoi que ce soit au sujet du conflit séparant les deux clans, et pourtant elle a refusé et a continué de rapporter". Ayant insisté auprès de lui, il consentit à m'accompagner chez `A'icha. Nous rentrâmes chez elle sur son autorisation. Elle reconnut alors Hâkim et dit: "Est-ce toi?". - "Oui", répondit-il. - "Qui t'accompagne?". - "Sa`d ibn Hichâm". -"Qui est Hichâm?". - "Le fils de `Amir". Elle demanda la miséricorde auprès d'Allah en sa faveur et dit du bien de lui. D'après Qatâda -qui fut blessé le jour de 'Uhud-, Sa`d dit: "O mère des Croyants, informe-moi du caractère du Prophète ()". - "Ne récites-tu pas le Coran?". -"Si". - "Le caractère du Prophète () était inspiré par le Coran". Quand je fus sur le point de partir, -décidant de ne jamais poser de question à personne jusqu'à ma mort, j'ai eu l'idée de lui dire: "Informe-moi de la prière nocturne que faisait le Prophète (). - "Ne récites-tu pas la sourate commençant par 'O toi, l'enveloppé (dans tes vêtements)'!". - "Si". - "Allah le Très-Haut prescrit la prière nocturne dans les premiers versets de cette sourate. Le Prophète () et ses Compagnons l'effectuèrent pendant une année. Allah n'a révélé la fin de cette sourate qu'après douze mois; quand enfin, Il révéla dans ses derniers versets l'allégement. Ainsi la prière nocturne devint-elle une œuvre supplémentaire, après avoir été une œuvre obligatoire". -"O mère des Croyants, informe-moi de la prière de witr faite par l'Envoyé d'Allah (). -" Nous avions l'habitude de lui préparer son siwâk (frottoir à dents) et de l'eau pour ses ablutions. Allah, selon Sa volonté, l'éveilla à n'importe quel moment de la nuit, il se frotta alors les dents, fit ses ablutions et pria neuf rak`a, au cours desquelles, il ne s'assit point qu'à la huitième ". Au cours de cette dernière, il évoqua Allah, Le loua et L'invoqua. Puis, il se tint debout sans faire le taslîm. Ensuite, il fit la neuvième rak`a, s'assit, glorifia Allah, Le loua et L'invoqua, enfin il fit le taslîm de sorte que nous l'entendîmes. Après avoir fait le taslîm, étant assis, il pria deux rak`a. Voici les onze rak`a, ô mon fils. Quand le Prophète () prit de l'âge et de l'embonpoint, il pria sept rak`a en procédant au cours des deux premières rak`a de la même façon qu'autrefois. Voici donc neuf rak`a, ô mon fils. L'Envoyé d'Allah () quand il faisait une prière, aimait à la pratiquer durablement. Ainsi, s'il était vaincu par le sommeil ou par un mal quelconque l'empêchant de prier pendant la nuit, il faisait douze rak`a pendant le jour. Or il n'est point parvenu à ma connaissance que le Prophète () avait récité tout le Coran en une seule nuit, ou prié durant toute une nuit jusqu'au matin, ou jeûner durant tout un mois sauf au cours du ramadan". J'allai ensuite trouver Ibn `Abbâs à qui j'ai transmis son récit. Il dit alors: "Elle a dit vrai, si jamais je fus l'un de ses proches ou j'eus l'autorisation de pénétrer chez elle, j'aurai dû la visiter pour qu'elle me répète ce récit de vive voix". -"Si jamais j'étais au courant que tu n'étais pas autorisé à pénétrer chez elle, je ne t'aurais jamais transmis son récit", dit Sa`d. Hadith dans le Sahih de Mouslim
Le siwâk est conseillé à tout moment, mais plus encore aux moments suivants :
v Lors des ablutions :
D'après Abu Hurayra, le Prophète a dit :
لَوْ لاَ أَنْ أَشُقَّ عَلَى أُمَّتِي لأَمَرْتُهُمْ بِالسِّوَاكِ مَعَ كُلِّ وُضُوءٍ
"Si je ne craignais pas de surcharger ma communauté, je leur aurai ordonné d'utiliser le Siwâk lors des ablutions." Authentique, Albani, Sahih Ibn Mâjah, n°5316.
v Avant la prière :
D'après Abu Hurayra, le Prophète a dit :
لَوْ لاَ أَنْ أَشُقَّ عَلَى أُمَّتِي لأَمَرْتُهُمْ بِالسِّوَاكِ عِنْدَ كُلِّ صَلاَةٍ
"Si je ne craignais pas de surcharger ma communauté, je leur aurai ordonné d'utiliser le Siwâk avant chaque prière." Authentique, Boukhari et Mouslim.
v Lors de la lecture du Qur'an :
D'après Ali Ibn Abi Talib : le Prophète nous a ordonné d'utiliser le Siwâk et a dit :
إِنَّ الْعَبْدَ إِذَا قَامَ يُصَلِّي أَتَاهُ مَلَكٌ فَقَامَ خَلْفَهُ يَسْتَمِعُ الْقُرْآنَ وَ يَدْنُو، فَلاَ يَزَالَ يَسْتَمِعُ وَ يَدْنُو حَتَّى يَضَعَ فَاهُ عَلَى فِيهِ، فَلاَ يَقْرَأُ آيَةً إِلاَّ كَانَتْ فِي جَوْفِ الْمَلَكِ
" Lorsqu'une personne se lève pour prier, un ange se place derrière elle pour écouter le Coran et se rapproche. Puis il ne cesse d'écouter et de se rapprocher, jusqu'à poser sa bouche sur celle de la personne. Ainsi, il n'est pas un verset qu'elle lit sans qu'il ne soit dans le corps de l'ange." Authentique par d'autres voies (Sahih li Ghayrihi), Albani, Silsila Sahiha, n°1213.
v Avant d'entrer chez soi :
El-Miqdam Ibn Churayh rapporte de son père qu'il a posé la question suivante à Aïcha :
بِأَىِّ شَيْءٍ كَانَ يَبْدَأُ النَّبِيُ إِذَا دَخَلَ بَيْتَهُ ؟ قَالَتْ : بِالسِّوَاكِ
"Quelle était la première chose que le Prophète faisait lorsqu'il entrait chez lui ?" Elle lui répondit : "Il utilisait le Siwâk." Authentique, Mouslim.
v Lorsqu'on se lève la nuit :
D'après Hudhayfa :
كَانَ رَسُولُ اللَّهِ إِ ذَا قَامَ لِيَتَهَّجَدَ يَشُوصُ فَاهُ بِالسِّوَاكِ
"Le Prophète lorsqu'il se levait pour prier la nuit, se nettoyer la bouche à l'aide du Siwâk." Authentique, Boukhari et Mouslim. La version de Boukhari indique: "Lorsqu'il se levait pour prier la nuit".
Ibn hamza
13 dhoul al qui’da 1426 – 15/12/05
Arbres fruitiers à vertus médicinales à travers les enquêtes ethnobotaniques réalisées en Tunisie
Chaieb.I
I-Introduction :
L'image d'une plante médicinale est depuis longtemps associée à une plante sauvage qui existe dans des zones difficilement accessibles et qui se trouve rarement disponible. Or on oublie souvent qu'il y a des plantes cultivées à vertus médicinales certaines, ces plantes sont accessibles pour une large population et pour une large période de l'année. les arbres fruitiers sont des plantes avec lesquels on vit (vergers, jardins privées, parcs publics) même dans les zones urbaines ces zones qui perdent peu à peu leurs cultures en terme de médecine traditionnelle. En plus avec le développement du commerce on renforce la disponibilité des fruits qui est un organe très prisé par la médecine traditionnelle.
Dans ce travail nous allons faire un screening des arbres fruitiers qui présentent au moins un usage phytothérapique traditionnel en se basant sur les principales études ethnobotaniques réalisées en Tunisie à savoir les travaux de Le Floc'h(1983), les travaux de Boukef (1986) et une partie (région de Sfax) des travaux réalisés dans le cadre du projet national mobilisateurs concernant les plantes médicinale (1999).
II-Arbres fruitiers à vertus médicinales en Tunisie:
D'après les principales études ethnobotaniques entreprise en Tunisie on a répertorié vingt quatre plantes fruitière ayant au moins un usage médicinal. Parmi ces plantes on retrouve deux gymnospermes résineux de la famille des Pinacées: le Pinus haleupinsis qui est une espèce très consommé par la société tunisienne (notamment en période de fête). La deuxième espèce est le Pinus pinaster dont l'écorce fait office de produit de teinturerie. Ces deux espèces marquent une certaine tolérance à la sécheresse c'est pourquoi elles constituent en majorité les forets du centre tunisien.
Parmi les espèces fruitières médicinales on retrouve les fruits secs comme l'amandier, le pistachier, le noyer et le noisetier. La famille la plus représentée est la famille des Rosacées qui contient à elle seule le tiers (8 espèces) de l'ensemble des espèces traitées, sans doute parce qu'elle contient le nombre le plus élevé d'espèces cultivées. La famille des Rutacées (contenant le Genre Citrus) est représentée par trois espèces qui sont : L’Oranger, le Citronnier et le pamplemoussier. On a aussi deux représentants de la famille des Moracées et deux de la famille des Pinacées.
On retrouve également l'Olivier qui est une espèce principalement oléifère mais qui est aussi cultivée pour ses olives. Cette espèce contient deux sous espèces: l'une est sauvage (Olea europea oleaster) l'autre est cultivée (Olea europea sativa) ; les deux espèces possèdent les mêmes usages thérapeutiques.
La définition botanique d'un arbre (végétal ligneux de plus de 7 mètres, ayant un tronc principal et des ramifications secondaires) ne s'applique pas toujours surtout dans le cas du figuier de barbarie (Opuntia ficus indica) qui est plutôt une plante grasse, dans le cas de la vigne (Vitis vinifera) qui est plutôt une plante sarmenteuse, dans le cas du grenadier (punica granatum) qui est plutôt un arbuste et dans le cas de palmier qui est plutôt une plante et non pas un arbre puisque son tronc ne l'est pas en réalité: Ce n'est qu'un empilement des steppes (feuilles).
III-Utilisation des plantes fruitières en médecine traditionnelle en Tunisie :
Une règle presque générale qui s'applique aux différents types de plantes médicinales en Tunisie est que le système digestif est l'appareil le plus concerné par la médecine traditionnelle(1). Les arbres fruitier n'échappent pas aussi à cette règle, par exemple le figuier de barbarie le cognassier et le caroubier sont anti-diarréhtiques , d'autres sont laxatifs : l'abricot et le prunier. Plusieurs plantes fruitières sont utilisées dans les affections de la cavité buccale comme l’écorce de la racine du noyer, les feuilles de l'olivier, les fleurs du grenadier, les feuilles du néflier et les fruits du pistachier. Plusieurs sont anti-ulcéreuses: les feuilles du pin d’Alep, l’écorce du pin maritime, les feuilles d'oranger et l’écorce du fruit du grenadier.
Grâce à leur richesse en éléments nutritifs, sucres, vitamines, et sels minéraux, les fruits sont utilisés souvent comme fortifiant (spécialement pour les femmes accouchantes), nous citons l'exemple du caroubier, des figues sèches, des raisins secs et parfois le mélange en décoction de ces trois produits.
D'autres plantes sont même décrites comme des plantes aphrodisiaques on cite l'exemple des fruits du noyer, les fruits de l'amandier, les graines du pin d’Alep et le fruit immature du palmier dattier.
L’hypertension artérielle est une maladie fréquemment traitée par la médecine traditionnelle en Tunisie(1), ce ci est vérifiable chez les arbres fruitiers médicinaux, on retrouve les feuilles du pécher, de l'olivier, les graines de pin d'Alep, le jus de citron et de pamplemousse, et le fruit du grenadier comme des agents hypotenseurs.
La partie consommée (fruit) est souvent la même partie utilisée en médecine traditionnelle, sans doute parce qu'elle est la partie la plus disponible de toute la plante. Toutefois d'autres parties sont fréquemment employées comme le latex du figuier et du mûrier. Le latex est surtout utilisé contre les affections de la peau comme les verrues et les eczémas.
L’écorce est souvent riche en produits actifs, on peut utiliser l’écorce du tronc comme dans le cas du caroubier et des Pinacées, l’écorce de fruit dans le cas du grenadier ou même l’écorce des racines dans le cas du noyer.(1)(2)(3)
Le jus de fruit est également un remède contre plusieurs affections, le jus des Rutacées (Citrus) est le plus citée dans les recettes thérapeutiques, ces jus sont surtout employés dans le traitement des perturbations du système nerveux (stress, migraine, insolation), et contre les dérèglement du système cardio-vasculaire (surtout contre l’hypertension artérielle).
L'huile de certaines plantes sont aussi utilisées: l'huile des graines de noisetier est employé comme antipelliculaire pour les cheveux. L'huile d'olive en plus de son usage dans le traitement de plusieurs maladies, elle fait office de produit de cosmétologie dans plusieurs recettes. l’huile d'olive peut être appliqué seul ou mélangé à d'autres produits comme le jaune d'œuf, le citron ou des décoction de verveine. Dans plusieurs recettes c'est elle qui accompagne d'autre plante en mélange sans être l’élément principal. En Tunisie l'olivier jouit non seulement d'un grand intérêt commercial et d'une grande notoriété médicinale mais aussi d'une importante valeur spirituelle, c'est l'arbre sacré par excellence.
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| Boukef (1986) | Le Floc’h (1983) | Chaieb et al (1999) | |
| Juglans regia (Juglandacées), Noyer | L'ecorce des racine est utilisé comme cure dent et contre les mauvaises haleines, le décocté des feuilles est utile contre l’hypertension artérielle, le fruit est réputé tonique et aphrodisiaque | L’écorce des racines est utilisé comme anti-caries dentaires. | Traitement des affection des dents et de la gencive mais surtout on utilise l’écorce des racines comme produit de cosmétologie. |
IV- Bibliographie
Chaieb,I; Harzallh-Skhiri,F; Chemli,R., 1999: Contribution à une étude ethnobotanique de la flore en Tunisie (cas de la région de Sfax); travaux de fin d'etudes ESHE. Boukef,M.K., 1986 : les plantes dans la médecine traditionnelle tunisienne, médecine traditionnelle et pharmacopée- agence de coopération culturelle et technique. Gueno D, A; en collaboration avec G.Pottier - Alapetite et A.Labbe 1953: Flore de la Tunisie cryptogammes vasculaires, gymnospermes et monocotyledonnes - publication scientifique tunisienne. Le Floc'h,E., 1983: contribution à une étude de la flore Tunisienne. Pottier, G - Alapetite ., 1979 : Flore de la Tunisie Angiospermes, dicotyledonnes, Apétales, dialypétales - publications scientifiques tunisiennes. Pottier, G - Alapetite., 1981 : Flore de la Tunisie Angiospermes, dicotyledones, gamétopétales - publications scientifiques tunisiennes.
source : Ethnobotanique en Tunisie